Pôle métropolitain
Un pôle métropolitain pour l’ARC Syndicat Mixte
Point de vue de l’ARC
Etienne Blanc, député de l’Ain, président de l’ARC (Assemblée régionale de coopération du Genevois) et co-président du
projet d’agglo, dans le cadre de sa mission parlementaire, a proposé d’amender la loi sur la réforme territoriale pour permettre aux élus français de constituer une gouvernance forte face à leurs
homologues suisses.
Ce projet porté à l’Assemblée nationale par Etienne Blanc et Martial Saddier, député de Haute-Savoie, a reçu le soutien complet du Gouvernement qui a lui-même déposé cet amendement. Adopté le 31
mai dernier, il permettra aux élus de se munir d’un outil législatif jusque là inexistant afin de créer un pôle métropolitain. Le pôle métropolitain est un établissement public qui permettra à
l’ensemble des intercommunalités de l’Ain et de la Haute-Savoie, aujourd’hui regroupées au sein de l’ARC Syndicat mixte, de se doter d’outils forts et efficaces. L’innovation tient du fait que
les élus des établissements intercommunaux présents sur une zone géographique très large pourront mettre en commun leurs projets au sein de ce pole métropolitain afin de donner un véritable élan
au dynamisme du territoire.
Le pôle métropolitain aura donc une ligne directrice unique et permettra une coopération et une gouvernance du bassin lémanique genevois dans différents domaines :
- Economie : dynamiser les entreprises locales en leur donnant les moyens d’être plus concurrentielles ;
- Aménagement : améliorer et augmenter l’offre de transports publics, maîtriser l’urbanisation ;
- Services aux populations : contribuer à améliorer de manière constante le quotidien de la population frontalière sur des questions très concrètes qui touchent à la vie de chacun.
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En attendant la validation par le Sénat, il convient de souligner qu’il s’agit d’une avancée législative
rare. Pour la première fois, nos zones frontalières seront prises en considération avec toutes leurs spécificités dans l’organisation du territoire français, dans ses relations avec ses
voisins proches.
Cette future agglomération franco-valdo-genevoise, sera reconnue comme l’une des plus importantes de la région Rhône-Alpes avec 350 000 habitants dans sa partie française, et pourra se comparer à
l’agglomération de St-Etienne (397 000 habitants) ou Grenoble (400 000 habitants).
Les frontières, territoires de fractures, territoires de coutures... Les régions frontalières terrestres françaises, ici considérées, retirent de leur voisinage étranger des niveaux de salaires, de pouvoirs d’achat, de flux d’affaires globalement plus élevés que l’ensemble du territoire national. Elles sont pourtant confrontées à une perte de compétitivité quasi générale et révèlent, plus que d’autres espaces français, les difficultés de notre pays à relever les défis de l’ouverture des frontières, de la globalisation de l’économie et du marché unique européen. Ces espaces concernant 20% du territoire et 10 millions de nos concitoyens tout doit être mis en œuvre pour, qu’au contraire
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